jeudi 1 octobre 2015

Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand

 


Date de parution : juin 2013 chez Michel Lafon
Nombre de pages : 208

Dans ce livre, c’est d’abord le titre qui m’a attirée. "Les gens heureux lisent et boivent du café" est le nom du café littéraire que tient Diane, l’héroïne du roman.

Diane est une femme en pleine dépression, quelques mois plus tôt, son mari et sa petite fille sont morts dans un accident de voiture. Alors que son entourage lui met la pression pour qu’elle reprenne une vie normale, Diane décide de fuir son décor quotidien dans l’espoir de se reconstruire. Elle part s’exiler dans un village perdu au fin fond de la campagne irlandaise.

Ce livre parle donc d’une chute puis d’une renaissance. Diane avait tout pour être heureuse, mais à cause d’un accident, tout bascule. Elle se retrouve seule, incomprise, sans avenir. Le début du roman est dur et bouleversant..

Par la suite, lors de son exil en Irlande, Diane va notamment croiser le chemin de son voisin, un homme bourru et antipathique qui va pourtant la faire craquer. Mais peut-on aimer quand on n’a pas encore fait son deuil ?

Ce livre évoque donc cette question douloureuse de la reconstruction d’une femme. Comment rester fidèles à ceux qui sont partis tout en avançant dans sa vie… C’est une histoire humaine et sensible.

Néanmoins, l'histoire m’a semblé un peu prévisible, les personnages assez stéréotypés : le gay à la sexualité débridée, le brun ténébreux mais taciturne qu’on déteste avant d’en tomber éperdument amoureuse, l’ex-copine jalouse et malsaine. La psychologie de chacun est abordée d’une manière qui m’a paru un peu simpliste et prévisible .
J'aurai attendu une approche plus fine et sensible de la question du deuil, du veuvage et de la reconstruction qui suit.

Cependant, ce livre a l’avantage d’être très fluide, c'est un roman simple et facile à lire.


Citations
"Si je commence une histoire avec toi, je te reprocherai un jour ou l’autre de ne pas être lui… d’être toi. Je ne veux pas de ça… Tu n’es pas ma béquille, ni un médicament, tu mérites d’être aimé sans condition, pour toi seul et non pour tes vertus curatives. Et je sais que… je ne t’aime pas comme il faut. En tout cas, pas encore. Il faut d’abord que je me reconstruise, que je sois forte, que j’aille bien, que je n’aie plus besoin d’aide. Après ça, seulement, je pourrai encore aimer."

"Je m'habillais en Diane, un jean, un débardeur et un pull près du corps. J'eus le sentiment d'étouffer. Je me débattais pour retirer le pull et attrapai le sweat à capuche de Colin, je l'enfilai et respirai de nouveau. je le portais déjà avant sa mort, je m'en accordais encore le droit."


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