samedi 19 septembre 2015

En attendant demain de Nathacha Appanah

 



Date de parution : février 2015 chez Gallimard
Nombre de pages : 208


Ce livre fait partie des romans, qu'une fois commencé, on ne peut plus lâcher.
Le décor est campé dès le départ : Adam est en prison, Adèle est morte, des détails sont ensuite distillés tout au long du livre pour nous permettre d'assembler le puzzle.
Anita et Adam sont en couple. Elle, mauricienne, se sent toujours un peu "l'étrangère de service" et lui le "provincial de service". Après leur rencontre lors d'un réveillon à Paris, unis par le sentiment de ne pas être à leur place, ils partent s'installer dans la région d'Adam dans une maison en lisière de la forêt. Leur fille Laura nait.
Anita devient peu à peu insatisfaite de sa vie de mère au foyer, ses ambitions d'écrivain sont bien loin. Adam a lui aussi abandonné son rêve de peindre et se contente de son travail d'architecte.
Un jour, Anita fait la connaissance d'Adèle, mauricienne sans papiers, qui va rapidement s'installer chez eux pour s'occuper de la maison et de Laura.
On découvre peu à peu par petites touches subtiles l'histoire et la psychologie des personnages et le drame qui a fait basculer leur vie.
Les souvenirs de l'île Maurice sont aussi bien présents dans ce livre ainsi que les préjugés, les clichés éculés dont sont victimes les gens des îles en métropole.

En définitive, j'ai aimé ce livre plus pour sa construction, pour le rythme de l'écriture que pour l'histoire elle même qui m'a laissée un peu sur ma faim, j'avais certainement trop d'attente sur ce mystère savamment entretenu tout au long du livre...


Citations 
"Adam est devenu l'architecte des piscines, de centres de conférences, des gymnases et de la bourgeoisie locale. A quel moment a-t-il renoncé à ses rêves de concevoir une église, un musée, un mémorial? S'il ne peignait pas dans le secret de l'atelier, s'il ne pensait plus aux couleurs, aux textures, aux formes, s'il avait consacré son énergie et son ambition à son seul métier, serait-il devenu un autre homme, un autre architecte?"

"Il y a autre chose que l’amitié entre ces deux femmes, il y a un pays, des images qu’il ne faut pas légender, des gestes qu’il ne faut pas décortiquer, la petite mémoire des enfances, la petite mémoire des pays qu’on quitte."

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